L’auteure du blog laromagne.info publie sur cette page des événements auxquels elle a participés, autour de La Romagne (Ardennes) et principalement dans le canton de Signy-l’Abbaye.
Cérémonie du quatre-vingtième anniversaire des fusillés de Wadimont
La cérémonie du quatre-vingtième anniversaire à la stèle des fusillés de Wadimont s’est tenue le vendredi 30 août 2024 à 17 h 30. Ont participé à cette commémoration : le premier adjoint de Chaumont-Porcien (Philippe Laneau, retraité de l’enseignement supérieur) représentant le maire (Guy Camus[1], ancien artisan, commerçant) ; le maire délégué de Wadimont (Philippe Samyn, agriculteur exploitant) ; l’Union nationale des combattants de Chaumont-Porcien ; le comité de Chaumont-Porcien du Souvenir français.
Un discours d’hommage a été prononcé par Jean-Louis Léger, président du comité du Souvenir français de Chaumont-Porcien, et administrateur de la Société d’histoire des Ardennes. Cet acteur engagé dans le devoir de mémoire joue un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de l’histoire régionale et locale, en particulier des événements marquants de la Seconde Guerre mondiale dans les Ardennes.
Le 30 août 1944, lors de la Libération de la France, un événement dramatique s’est déroulé à Wadimont. Ce jour-là, des soldats allemands, feignant de se rendre, tendent une embuscade aux habitants du village.
Quatre jeunes hommes, Yvon Bellot, Yves Totin, Victor Micheli, et Antoine Toporniski, espérant récupérer des armes abandonnées, sont capturés et interrogés par les Allemands. Yves Totin et Victor Micheli sont violemment frappés avant d’être fusillés. Antoine Toporniski, libéré dans un premier temps, est abattu alors qu’il tente de s’enfuir. Yvon Bellot, assigné à résidence, est finalement libéré par des membres de la Résistance le soir même.
Ce tragique épisode a pu être reconstitué grâce au témoignage d’Yvon Bellot, survivant, et au récit de Jean-Claude Canard, ancien maire de Wadimont, alors âgé de quatorze ans.
Les trois jeunes hommes fusillés ont été reconnus « morts pour la France », et leurs noms sont inscrits sur les monuments commémoratifs locaux. Antoine Toporniski a reçu à titre posthume la médaille de la Résistance française, tandis qu’Yvon Bellot a été homologué Forces françaises combattantes.
Cette cérémonie rend hommage à ces résistants modestes, victimes de la barbarie des troupes en déroute, et rappelle l’importance de se souvenir des sacrifices faits pour la liberté et la paix.