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Le monument aux morts de La Romagne

Après la première guerre mondiale, le village a commencé à commémorer les enfants de la Romagne tombés au champ d’honneur…


Après la première guerre mondiale, la municipalité de La Romagne élève un monument aux morts contre le mur de l’école limitant la cour de récréation et la place du village. Une simple liste gravée sur pierre repose sur un obélisque. Elle est ornée de la croix de guerre et de palmes, dont l’une avec ses feuilles très serrées symbolise la victoire et le sacrifice.

Le monument aux morts de la Romagne se trouvait autrefois sur le mur de la mairie-école.
Le monument aux morts de la Romagne se trouvait autrefois sur le mur de la mairie-école.

En 1929, à la suite de la demande d’un des conseillers, une délibération du Conseil municipal prévoit de placer un coq (emblème de la nation et du patriotisme) à son sommet. Cette réalisation n’a semble-t-il pas vu le jour. Ce monument aux morts est donc d’une très grande simplicité. Contrairement à celui d’autres villages, où les éléments commémoratifs sont déposés dans l’église, lui a été dissocié de la sphère religieuse pour se trouver au centre de l’espace villageois.

Aux enfants de la Romagne morts pour la patrie (1914-1918 et 1939-1945) !
Aux enfants de la Romagne morts pour la patrie (1914-1918 et 1939-1945) !

En 1957, à la suite de la construction de la nouvelle mairie-école, la plaque a été déplacée et apposée sur le mur de ce bâtiment qui fait face à la rue principale. Les passants peuvent y découvrir les enfants de La Romagne tombés pour la patrie lors des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945.


Les fiches ci-dessous sont, en ce jour de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, toutes issues de la base des morts pour la France de la première guerre mondiale présente sur le site Mémoire des hommes.

Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Carbonneaux, Adolphe Alfred Edmond, classe 1898, né le 17 avril 1878 à La Romagne, mort pour la France le 26 septembre 1915 dans les tranchées du bois 402, soldat du 150e régiment d’infanterie. Dès le début septembre 1915, cette unité militaire se trouve dans  le secteur de Saint-Hilaire-le-Grand. Le 26 de ce même mois, l’ennemi est repoussé sur les crêtes qui dominent la vallée de la Py.

Portrait d'Adolphe Carbonneaux
Adolphe Alfred Edmond Carbonneaux (1878-1915), photographie ancienne (collection privée, avec l’aimable autorisation de madame Marie-Helène Beltrami Albertini).

Début octobre, le régiment attaque à L’Épine. La bataille est rude, nombre d’hommes sont tués mais le régiment se maintient sur le terrain conquis tout en étant au contact des défenses ennemies. Il est inhumé par le 94e régiment d’infanterie territoriale à Mourmelon-le-Grand.

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Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Créquy, Marcel Jean, classe 1908, né le 28 juin 1888 à Sévigny-Waleppe, mort pour la France le 6 juillet 1916 à Revigny, caporal au 41e régiment d’infanterie. Son régiment se trouve à Verdun le 24 juin 1916. Le lendemain, il est dans le secteur de Fleury, entre Souville et Froideterre.

Le surlendemain, malgré un violent bombardement, le régiment se met en position de récupérer le village de Fleury. La reprise est un échec malgré des assauts multiples jusqu’au 5 juillet 1916 qui occasionnent de multiples pertes. Marcel Jean Créquy succombe à ses blessures de guerre le lendemain. Ce même 6 juillet, le régiment est relevé afin de se retirer jusqu’au 20 juillet à Pargny-sur-Saulx.


Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Davenne, Léon, classe 1916, né le 9 mai 1896 à Condé-lès-Herpy, mort pour la France le 9 juillet 1915 à Aix-Noulette, soldat de 2e classe, puis cavalier de 2e classe de l’escadron du 2e hussard, il est tué à l’ennemi. Ce régiment se retrouvera à Beauval, Givenchy-le-Noble, etc. C’est à cette époque que les Allemands font usage pour la première fois  de  gaz asphyxiants.

Le 20 juin 1915, c’est le départ pour aller sur la Somme à Villers-Mareuil. Dès le début juillet, le 2e hussard se retrouve dans un secteur beaucoup plus dur à Neuville-Saint-Vaast et à Aix-Noulette (lieu-dit de la « fosse 10 »). Les tranchées sont bouleversées. Les soldats n’ont aucun abri contre la pluie.

Les pertes de l’escadron s’élèvent rapidement : pour les périodes du 8 au 11 juillet 1915 et du 13 au 21, le Journal des marches et opérations (JMO) du 2e régiment de hussards [1] mentionne 44 blessés et 13 morts, dont Léon Davenne. Le soldat tué à l’ennemi a été cité à l’ordre de la 4e division de cavalerie.


[1] Service historique de la Défense, 26N 894/10 [série N (1871-1940), sous-série 26N = JMO (Journal des marches et opérations des corps de troupes), cotes 26N 571 à 1370 = JMO des régiments et des bataillons, JMO du 2e régiment de hussards [cavalerie], 1er avril 1915-31 décembre 1916, consultable en ligne sur le site Mémoire des hommes].


Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Douce, Jean-Baptiste Emile, classe 1910, né le 21 novembre 1890 à La Romagne, mort pour la France le 1er juin 1917, au mont Cornillet, soldat de 2e classe au 166e régiment d’infanterie, 6e compagnie. Cette unité militaire relève à la fin du mois de mai 1917 le 9e régiment territorial dans le secteur du mont Blond (massif de Moronvilliers).

L’ennemi a d’excellentes troupes et une forte artillerie. Les positions françaises sont soumises début juin à de violents bombardements et tirs ininterrompus. Mais le secteur est conquis. C’est au cours d’un de ces combats que Jean-Baptiste Emile sera tué dans une  tranchée.


Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Dubois, Victor Gabriel, classe 1916, né le 19 avril 1896 à Bazeilles, mort pour la France le 31 mai 1918 à Blanzy-lès-Fismes, soldat au 14e régiment d’infanterie, porté disparu, réputé mort à cette date à la suite par un jugement du tribunal de Sedan rendu le 6 décembre 1921.


Fortin, Henri Louis Adalbert, classe 1909, né le 16 juillet 1889 à Sermaize-les-Bains, marié avec Marie Rose Varlet le 2 mai 1914 à La Romagne, mort pour la France le 13 janvier 1917 à Fère-en-Tardenois dans l’ambulance 3/69, sous-lieutenant au 161e régiment d’infanterie. Louis Henri Fortin est décédé à la suite d’une maladie contractée au front, d’après l’acte transcrit le 14 février 1919.


Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.

Quentin, Stéphane Gaston, classe 1910, né le 6 février 1890 à Sery, marié le 23 février 1914 avec Marie Elisa Mauroy, mort pour la France le 17 juillet 1916 au lieu-dit « la  Maisonnette » devant Biaches, caporal au 164e régiment d’infanterie. Dès le 6 juillet 1916, cette unité militaire est cantonnée à La Neuville-lès-Bray et doit se porter sur Herbécourt, où elle s’établit dans des tranchées.

A partir du 9 juillet, elle tente d’enlever des tranchées allemandes. C’est là que Stéphane Quentin trouve la mort à la mi-juillet.  Cité à l’ordre de son régiment le 27 juillet 1916 n° 252, il est décrit comme un soldat très dévoué a été tué à son poste de combat après avoir fait preuve du plus grand courage. Il est décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

 Il a été inhumé « au coin est de la Maisonnette ». Ce lieu était une propriété située au sud-est de Biaches et dominant Péronne.


Les illustrations des fiches sont toutes issues de la base des morts pour la France de la première Guerre mondiale et du site Mémoire des hommes.
Une recherche sur la base des morts pour la France de la première guerre mondiale permet d’accéder aux fiches des soldats tombés au champ d’honneur en 1914-1918.
Croix de Maurice Trochain, caporal 230e RI, mort pour la France le 16 octobre 1918.

Trochain, Maurice Albert, classe 1898, né le 29 avril 1878 à Grandrieux, marié en 1902 à La Romagne avec Berthe Emma Mauroy, mort pour la France le 16 octobre 1918 à proximité du lieu-dit « bois de la Sarthe » à Olizy-Primat, caporal au 230e régiment d’infanterie. Son décès est transcrit à Revin le 22 février 1921. Il est inhumé à la nécropole nationale de Chestres dans la tombe n° 515, où il repose au milieu de 2484 soldats Français.